Ne plus jamais regarder une laitue de la même manière

L’air était lourd dans la salle non climatisée, les chaises étaient inconfortables et l’écran trop petit. Mais, peu importe, les 300 personnes réunies au centre communautaire de St-Rémi pour l’avant-première d’Esperanza PQ ont découvert une autre facette de l’ « histoire » des milliers de travailleurs étrangers qu’ils côtoient dans la région depuis plusieurs années pendant la saison des récoltes.

Edwin et Mario, deux des personnages au cœur du film tourné en 2010, étaient présents pour la projection et ils se sont faits chaudement applaudir. Les deux jeunes hommes qui se séparent de leurs familles pour plus de la moitié de l’année encore une fois en 2011 étaient très émus de la réaction des gens.

Dans le film qu’ils voyaient pour la première fois, ils se sont vus au Guatemala lors des adieux à leurs femmes et enfants, puis dans leur dur travail dans les champs. Et aussi dans la ferme des Forino, où les propriétaires ont montré à Mario les photos de sa fille née en son absence.

Demain et tous les jours jusqu’à la fin octobre, Edwin, Mario et des milliers d’autres travailleurs migrants continueront de récolter les laitues, les céleris et les choux-fleurs que nous achèteront en spécial dans les épiceries de nos villes et villages.

Crédit photo : Jean-François Hamelin

Après la projection, une dame a dit qu’elle « ne regarderait plus jamais la laitue de la même manière ». Nous non plus.

Merci encore aux artisans du film, spécialement Andrea, Juan Andres, René, Pablo et David.
Et à Diego pour l’humanité dans le regard.

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